ILE DE CHILOE

par | Nov 25, 2017 | Chili | 6 commentaires

Dimanche 19 novembre 2017, on quitte Pucon pour l’île de Chiloe. C’est la principale île d’un archipel qui en compte 41 dont 36 sont habitées. Elle fait 190 km de long sur 55 à 65 de large. Le bus traverse le canal de Chacao en ferry. Des otaries lézardent sur une bouée.

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Je guette des dauphins mais je n’en vois pas. On arrive à Ancud dans l’après-midi et on organise notre sortie du lendemain car on veut aller voir les manchots mais sans passer par un tour. En espagnol, le manchot se dit « pingüino » ce qui peut prêter à confusion. Pour faire simple, les pingouins sont dans l’hémisphère nord et peuvent voler alors que les manchots vivent dans l’hémisphère sud et ne volent pas.

Ici, les maisons sont en bois. Elles ont la particularité d’avoir des façades recouvertes d’un bardage dont les sortes de tuiles de bois, qui peuvent être de formes différentes, font penser à des écailles de poissons. Et elles ont bien sûr des tons différents, ce qui donne de jolies couleurs aux villages de cette île !

Lundi 20 novembre 2017, on prend un bus au terminal rural d’Ancud à 7h30. Il nous amène jusqu’à la plage de Puñihuil. Pas au bord ou à côté, non, non…SUR la plage !!!

On décide de monter au mirador qui surplombe le bord de mer. On voit des pêcheurs partir en mer. Il y a plein d’oiseaux différents. Des mouettes, des cormorans, des vautours, des pélicans et d’autres encore qu’on ne connaît pas…

Puis nous prenons un café en attendant l’heure d’embarquer pour aller voir nos fameux manchots sur les îles juste devant nous. À 11h, nous seront finalement six (tous français!), avec nos gilets de sauvetage, prêts à monter dans le bateau. Mais pour ne pas nous mouiller les pieds, les pêcheurs nous poussent sur une passerelle à roulettes, notre « chariote », jusqu’au bateau.

Manuel nous explique que les manchots arrivent en août-septembre et sont là jusqu’en mars-avril.Ce sont d’abord les mâles qui arrivent et qui vont creuser les nids. Ils creusent jusqu’à un mètre de profondeur sur les hauteurs des îles.Quand tout est prêt, les femelles arrivent. Pour la nidification, ce sont aussi les mâles qui couvent et prennent soin des œufs. Les couples sont formés pour la vie. Si une femelle meure, le mâle mourra. Mais si le mâle disparaît, la femelle prendra un autre compagnon, pour perpétuer l’espèce bien sûr ! N’y voyez aucun sexisme 😉 Chaque femelle pond deux œufs mais seul un des petits sera alimenté. L’autre va mourir de faim…Ainsi, le survivant, plus fort, est plus sûr de faire la traversée qui l’attend en mars-avril.

Un des pêcheurs, Manuel, va nous servir de guide. On s’approche d’une falaise et on peut enfin voir nos manchots tant attendus ! Ils sont menacés d’extinction et à cet endroit on peut observer les deux espèces qui cohabitent ici. Il y a ceux de Magellan (80%) et ceux de Humboldt. Ils se distinguent par le nombre de bande noire qu’ils ont sur le poitrail. Ceux de Magellan ont deux bandes noires alors que ceux de Humboldt n’en n’ont qu’une. Ils vivent ensemble mais ne se mélangent pas pour la reproduction.

On voit aussi des pélicans et des cormorans. Il est temps de retourner sur la plage. Le tour nous a paru bien court…

Hélène ramasse des coquillages sur la plage en attendant le bus. De retour à Ancud, on prend directement un bus jusqu’à Castro, plus au sud de l’île. On trouve une voiture à louer pour 30000 pesos chiliens pour aller voir les églises en bois le lendemain. Les tours vendent le circuit 50000 pesos par personne !! On visite l’église de Castro, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. L’intérieur, entièrement en bois, sans un clou ni autre élément de fer, présente un travail de charpente et d’ébénisterie impressionnant. Une sculpture en bois représente la justice qui terrasse l’archange du Mal en brandissant son glaive rédempteur.

Mardi 21 novembre 2017, nous voilà partis avec notre Kia Morning sur la route des églises. Elles ont été construites au XVII et XVIII siècle et représentent une fusion entre la culture jésuite européenne et les techniques locales. Il y a plus d’une centaine d’églises sur l’île et seize sont classées au patrimoine mondial de l’Unesco. On commence par les églises au nord de Castro, plus nombreuses. La première, celle de Tenaun, petit village en bord de mer, est à l’extrémité de la place. Elle est blanche et bleu ciel avec deux étoiles sur sa façade. La seconde est celle de San Juan, en bois brut. On arrive à marée basse et en se promenant dans le village, on peut voir des ouvriers qui construisent des bateaux. On apprendra plus tard que la construction des églises est largement influencée par la construction navale et c’est vrai qu’à bien y regarder, les intérieurs font penser à des coques retournées . La troisième, celle de Callen, n’est pas classée. On part ensuite voir celle Dalcahue.

Nous reprenons la route en direction de l’église de Rilan dans laquelle on peut entrer. L’intérieur est en bois, peint en bleu ciel et en blanc. On va ensuite voir celle de Nercon, qui est faite en alerce, un conifère natif du Chili qui peut vivre plus de 3000 ans et qui est maintenant protégé. On voit ensuite celle de Vilupulli, de Chonchi, jaune et bleue, et quand on rentre dedans on découvre une voûte bleue ciel avec des étoiles. On prend ensuite un ferry pour traverser sur l’île de Lemuy et on commence par celle de Puqueldon en bois brut sur sa partie supérieure et dont les fenêtres des clochers sont en forme de croix. Celle de San Augustin a une façade rouge et des côtés vert pomme ! Celle de Detif, tout au bout de l’île de Lemuy, en bois brut, fait partie des seize élues. La route pour l’atteindre est vraiment très très pentue et sinueuse !! C’est à peine croyable !! On termine par celle de Ichuac, classée et en bois brut.

De retour à Castro, on s’arrête admirer les palafitos, des maisons de toutes les couleurs sur pilotis, emblématiques de la ville.

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