VALLÉE SACRÉE – MONTAGNE WINICUNCA

par | Oct 8, 2017 | Pérou | 4 commentaires

Mercredi 4 octobre 2017, c’est une journée un peu moins chargée qui nous attend. On ne part qu’à 8h30 en direction Chinchero, petit village qui pratique essentiellement l’artisanat textile. Joséfina, la responsable de la communauté, nous explique comment les femmes tissent la laine après l’avoir lavée avec un détergent qu’elles fabriquent elles même et qui vient d’une racine qu’elles râpent. Puis elles nous montre les différentes teintures naturelles qu’elles utilisent et notamment les cochenilles qui sont des insectes qui deviennent rouges quand on les écrase. Si on y ajoute du citron, le rouge devient orange. Elles peuvent obtenir plusieurs teintes différentes, rien qu’avec le rouge. Puis, elles tissent, utilisant un os. Joséfina nous demande de deviner de quel animal il s’agit. A toutes nos proposition elle répond qu’en fait il s’agit de l’os du dernier touriste qui a refusé d’acheter quelque chose chez eux. J’adore son humour !! En fait c’est bien d’un os de lama ou d’alpaga dont elle se sert.

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Nous repartons pour Moray qui est un centre de recherche agricole Inca, retrouvé en 1932. Il se présente sous la forme de 3 amphithéâtres, le plus grand pour les cultures tropicales, le second pour les semi tropicales et le dernier pour les plantes d’altitude. Ils sont constitués de plusieurs terrasses concentriques dont les murs en pierre emmagasine la chaleur et la restitue la nuit. Chaque étage représente un micro climat. Des canaux d’irrigation apportent l’eau à chaque niveau. Moray aurait servi à sélectionner les graines pour optimiser leur rendement selon leur lieu de plantation.

Puis, nous allons à Salinas. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une exploitation de sel constitué de 4000 bassins. Trois communautés se partagent les bassins et chaque famille a entre 15 et 30 bassins. La production ne peut se faire qu’à la saison sèche. L’eau qui vient de la montagne et dont la température à permis la dissolution du chlorure de sodium, rempli les bassins. Puis, elle s’évapore, et on peut alors récolter trois qualités de sel différents. Celui qui en surface, le sel blanc, le sel de table qui est la première qualité. Le sel rose, de deuxième qualité et le sel marron, qui sert pour conserver la viande. Chaque bassin produit entre 200 et 220 kg de sel par mois

Jeudi 5 octobre 2017, c’est dans la vallée sacrée des Incas que nous allons passer la journée ! Nous commençons par Pisac, ancienne cité Inca qui a comme particularité d’abriter le plus grand cimetière Inca d’Amérique latine : 13000 tombes creusées dans la roche abritaient des momies en position fœtale. Malheureusement, elles on été pillées par les espagnols qui recherchaient de l’or.

Pour les Incas, l’or n’a aucune valeur si ce n’est celle de la décoration, de l’ornement. Les conquistadors vont changer la donne. La cité était perchée en hauteur, avec une zone militaire et des tours de gué, une zone agricole avec toujours les fameuses terrasses, une zone urbaine et la zone cérémonielle (Intihuatana). Cette zone n’est actuellement plus accessible, en effet un touriste est mort écrasé par des rochers l’an dernier.Le zone urbaine était également dédiée à l’éducation et notamment celle du roi car le peuple n’en recevait pas. Les Incas ont certainement décidé de bâtir cette cité sur cette montagne car une lagune 3km plus haut pouvait permettre l’irrigation des cultures.

Nous repartons et nous arrêtons dans une fabrique de bijoux. On va nous expliquer comment reconnaître l’argent vrai du faux, et nous expliquer toutes les étapes de la fabrication, du laminage des feuilles d’argent, au polissage et insertion des pierres précieuses jusqu’au polissage finale. Le travail semble difficile mais le résultat est splendide !

Après un repas dans un super resto avec un buffet et un musicien qui joue de la flûte de pan, nous repartons pour Ollantaytambo, site Inca tout au bout de la vallée sacrée.La ville actuelle est bâtie sur l’ancienne ville inca et a conservé l’organisation des rues en blocs avec un système de canal d’irrigation dans chaque rue.Ollantaytambo est qualifié de musée vivant.

Le site est constitué de nombreuses terrasses agricoles. Au dessus , des constructions avec des murs grossiers correspondent à la zone de contrôle. Sur la gauche de l’escalier principal, on retrouve dans les restes du temple aux 10 niches la perfection de l’agencement des pierres sans utilisation de mortier. L’accès se faisait par une porte trapézoïdale Au dessus,se trouvait le temple du soleil, il en reste un grand mur composé de 6 énormes pierres pesant plus de 50 tonnes chacune, il représenterait les 12 mois de l’année. Il manquerait donc un étage de six blocs de roche. Ces énormes pierres proviennent d’une carrière située à 6 km sur une montagne de l’autre coté de la rivière Urubamba . Comment les incas ont ils pu transporter des blocs d’un tel poids et les hisser sur les flancs de la montagne ?

En face, sur un pan de montagne, on peut voir le site Pinkuylluna. Il est formé de constructions avec de grandes fenêtres qui servaient de greniers (colcas) pour conserver les récoltes au sec et au frais. En effet, à cet endroit, le vent est rafraîchit par la présence plus haut d’un glacier. Le frigo Inca !!On devine également un visage sculpté dans la roche. C’est celui du dieu Virococha (dieu créateur portant une barbe) .On devine également un visage sculpté dans la roche. C’est celui du dieu Virococha (dieu créateur portant une barbe) .

Nous terminons cette longue mais enrichissante journée par le site archéologique de Chinchero, dont les terrasses ont la forme de la croix andine, à 3800m d’altitude. Au passage, nous pouvons admirer de superbes paysages. Nous assistons à un superbe coucher de soleil sur les montagnes.

Vendredi 6 octobre 2017, le bus passe nous prendre à 4h du matin et c’est le départ pour la montagne des sept couleurs. Après un arrêt pour le petit déjeuner, et une partie du chemin sur une piste avec un super ravin, on arrive enfin. Le guide nous explique qu’il faut environ 2 heures pour monter. Quand on lui demande combien il y a de dénivelé, il nous répond qu’il n’y a que 5km. Oui mais le dénivelé ??? Et là il nous annonce qu’on a entre 900 et 1000m pour arriver à 5200m d’altitude !

QUOI ???!!! Personne ne nous a parlé d’un tel challenge !! Même à l’agence, quand Hélène avait demandé, la dame lui avait répondu que c’était plat…Et comment on peut monter 1000m en 2h ? On commence consternés, pas du tout préparés à cet exploit de monter autant à une telle altitude. Et en fait, ça s’est super bien passé!!Hélène arrive même en premier au sommet alors que plusieurs personnes, des jeunes, ont pris des chevaux. Et j’arrive dans les cinq premiers en même pas 2h. Ça y est, on a battu notre record d’altitude!!! Et en plus la vue est magnifique sur la Rainbow mountain mais aussi sur l’Ausangate, superbe glacier. Les différentes couleurs de la montagne proviennent des oxydes de minéraux que la terre contient : Le rouge, c’est bien sûr le fer, le jaune, c’est du souffre, le vert du cuivre et les autre couleurs sont des argiles.

On profite un peu mais pas trop longtemps parce que le vent est vraiment glacial et c’est la redescente jusqu’à notre bus. Après s’être arrêté pour le repas de midi (à 15h45…), c’est le retour à Cuzco. Dans le bus, le guide, admiratif, vient nous féliciter pour notre forme et nous demande de quel pays on est. Trop fiers !!

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