TONGARIRO-NAPIER-WAITOMO CAVES

par | Jan 19, 2018 | Nouvelle-Zélande | 2 commentaires

Dimanche 14 janvier 2018, on se dirige vers Taupo. On repasse par cette petite ville au bord du lac du même nom pour aller faire du kayak (on est des pros maintenant!) et aller admirer les célèbres Maori Rock Carvings Elles furent réalisées entre 1976 et 1980 par les maîtres sculpteurs Matahi Whakataka-Brightwell et Jono Randall. Elles représentent entre autres Ngatoroirangi, le navigateur qui guida les tribus Tuwharetoa et Te Arawa vers la zone de Taupo il y a plus de 1000 ans selon les légendes Māori. La sculpture de 14 mètres de haut est censée protéger le lac Taupo contre les activités volcaniques. On va à la seule agence où ils louent des kayaks sans passer forcément par un tour qui ne nous tente pas car beaucoup plus cher et bien sûr avec d’autres personnes. On a beaucoup aimé notre expérience précédente entre autre parce qu’on étaient tout seuls avec notre guide. Et là, ils nous demandent un numéro de téléphone qui fonctionne…Ben..on en n’a pas. Alors, légalement, ils ne peuvent pas nous laisser naviguer tout seuls sur le lac. Déception…On se tâte un moment pour savoir si on prend finalement un tour, si on va acheter une carte SIM.., et puis on se dit que finalement, c’est un signe et qu’on ne doit pas y aller ! On reprend la route pour notre prochaine destination, Turangi où on en profite pour avancer le blog et préparer notre rando du lendemain. Et ce n’est pas si facile. On veut faire le mythique Tongariro Alping Crossing, réputé être la plus belle randonnée à la journée du pays. Mais, il y a pas mal de restrictions. La rando classique prévoit de commencer depuis le parking de Mangatepopo et d’arriver au parking de Ketetahi. On peut aller au parking de l’arrivée en voiture et prendre une navette à 35 dollars qui nous emmène jusqu’au point de départ. Ou alors, prendre la navette directement dans le village pour 50 dollars. Le personnel du camping nous propose de nous la réserver pour le lendemain. Il y en a deux : à 5h30 ou à 7h30. Ça nous paraît un peut cher . Le trek fait 19,4 km avec 800m de dénivelé positif et 1200m de dénivelé négatif.

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On se renseigne au visitor center et on n’en croit pas nos oreilles quand la dame nous annonce qu’il y a mille randonneurs par jour en haute saison, c’est à dire maintenant…Pardon ??? On cherche une autre façon de le faire. Et si on laisse notre véhicule au parking Mangatepopo et qu’on revient sur nos pas ? Ah ben non, on ne peut rester que quatre heures à cet endroit. Et si on fait la même chose mais depuis l’autre parking ? Ah oui, ça on peut. Mais du coup, la rando est plus longue et plus difficile avec plus de dénivelé (1200 de dénivelé positif et autant en négatif). Et puis il n’y a que 33 places de parking. On se décide pour cette formule en se disant qu’on ira tôt.

Lundi 15 janvier 2018, la nuit a été courte, surtout qu’on a été attaqués hier soir par des moustiques et que l’un d’entre eux s’est glissé dans la tente. Il m’a parlé toute la nuit et je n’ai pas trop aimé sa conversation:)) On commence la rando à 6h. On n’a pas besoin de la frontale même si c’est un peu juste d’autant que le début se fait dans une forêt bien dense qui longe un moment un torrent de montagne. On traverse une zone où les dégâts causés par un lahar sont particulièrement visibles. Ce terme désigne un torrent de boue chargé de roches qui dévalent les flancs d’un volcan. Le phénomène est aussi impressionnant que destructeur. On arrive ensuite dans une partie où la végétation est plus basse avec juste des touffes de graminées (du tussak). À mesure qu’on s’élève, la flore disparaît et laisse place à un paysage exclusivement minéral. En se retournant on à une jolie vue sur le lac Rotoaira. On passe dans les nuages et la visibilité est bien réduite par moments. Des fumerolles attestent de l’activité des volcans. Tout au long de la montée on ne verra que deux couples suivre le même chemin que nous. On est donc tranquilles et on a bien réussi à éviter la foule !

On arrive à un premier lac, le lac bleu, il est « tapu » (sacré) pour les Maoris il est donc interdit de manger ou boire à proximité.

On descend ensuite pour traverser le cratère central puis on débouche sur les lacs d’émeraudes. Ils portent le nom de Ngarotopounamu qui signifie “les lacs couleur pounamu”. Le pounamu est une pierre qui ressemble à du jade. Ils ont effectivement une couleur superbe et se succèdent le long d’une pente de scories (mélange de cendres et de terre). C’est très abrupte et ces deux à trois cent derniers mètres de dénivelé directs sont un peu difficiles. Le sol se dérobe sous nos pieds et la progression est très lente.

On finit quand même par atteindre le cratère rouge, sommet de notre trek et ses 1886m. On admire ses somptueuses nuances de rouge, carmin, violine et pourpre. Ces couleurs sont dues à l’oxyde de fer contenues dans les roches. On a une vue plongeante sur le cratère sud et sur la multitude de personnes qui le traverse. Le temps est nuageux et on n’aura pas la chance de voir le sommet du volcan Ngauruhue, montagne du destin du seigneur des anneaux. On attend pourtant un bon moment en comptant sur le vent assez fort ce jour là. Je monte jusqu’à un promontoire pour avoir une plus belle vue mais elle restera bouchée et on finit par se décider à repartir. Je me dis qu’on aurait dû continuer la rando sans revenir sur nos pas et faire du stop jusqu’à notre parking. On aurait vu un autre paysage et la descente est beaucoup plus courte dans ce sens mais Hélène n’a pas envie de risquer de poireauter sur le bord de la route…On reprend le chemin qui est vraiment interminable et très peuplé pour le retour.

Globalement, la rando est très jolie mais on a préféré celle du Roys Peak. En plus, pratiquement tout le chemin est recouvert de sortes de dalles antidérapantes ce qui est très bien mais qui gâche un peu le côté sauvage du trek. Et la météo et la foule y sont certainement pour quelque chose dans notre ressenti !

Mardi 16 janvier 2018, on voulait aller voir et peut-être même grimper le Taranaki, un volcan proche de la mer. Mais la météo se dégrade encore plus et on n’a pas envie de faire des kilomètres pour être bloqués à l’arrivée et en plus ne rien voir. On opte pour le soleil sur la côte Est et on plante notre tente à Hastings. Comme on a du temps, on monte en haut du Te Mata Peak (en voiture cette fois-ci) d’où on a une très belle vue sur toute la plaine et l’océan tout proche. Un parapentiste se régale et réalise de véritables prouesses en virevoltant comme un fou avec sa voile, tout près de la crête.

Mercredi 17 janvier 2018 on a passé une nuit très moyenne : notre matelas est certainement percé, s’est dégonflé en partie et on a vraiment mal dormi. Notre chance, c’est que c’est notre dernière nuit en tente en NZ. On se rend à Cape Kinappers. Ce cap a été ainsi nommé car c’est ici que s’est produit la tentative d’enlèvement par les Maoris de Tiata, un membre d’équipage tahitien du capitaine Cook. C’est une rando de 19,5 km sur la plage qui va nous permettre d’aller admirer une immense colonie de fous de Bassan qui nichent ici par milliers. On longe la plage qui est tout d’abord en galets et notre progression n’est pas très rapide…Puis on peut marcher sur du sable et c’est plus facile. La côte est bordée de très hautes falaises. Le littoral est magnifique.

On ne verra que deux autres couples tenter la marche ce jour là. On sympathise avec l’un d’entre eux, des français qui ont un visa travail et qui sont là pour un an. Encore une belle rencontre. On a bien sûr choisit notre horaire de départ en fonction de celui de la marée (on peut facilement rester bloqué) mais il faudra quand même attendre un peu à un endroit pour réussir à passer sans se mouiller entièrement. Au bout d’une dernière plage, on doit monter à une centaine de mètres de haut pour atteindre le plateau sur lequel nichent les oiseaux. Effectivement, le spectacle de tous ces fous d’âges différents est saisissant. L’odeur aussi !! Alors qu’on se décide à repartir (il ne faut pas se faire piéger par la marée), on croise des dizaines de personnes qui montent. En arrivant sur la plage, on comprend pourquoi : des tracteurs avec des remorques ont apporté leur chargement de touristes jusqu’ici. C’est moins fatiguant ! Même si on est tentés par une baignade, une discussion avec le couple rencontré nous en dissuade. Il nous raconte que trois personnes se sont noyées ces jours-ci : une dame qui essayait de sauver des enfants, un français dont on a retrouvé la voiture au bord de la mer et qui est porté disparu et une autre personne…C’est vrai que la baie est réputée très dangereuse. On refait le chemin en sens inverse mais pour une fois, il nous paraît plus facile au retour. On croisera des quads, des voitures et même des personnes (mais comment vont-elles faire avec la marée ?).

On prend ensuite la route jusqu’à Napier, jolie petite bourgade. À la suite du tremblement de terre de Hawke’s Bay du 3 février 1931, une partie du centre de la ville fut rasée puis reconstruite dans un style art déco. On part découvrir ses principaux monuments à la tombée de la nuit. On peut ainsi admirer des fontaines aux jets illuminés par différentes couleurs et la National Tobacco Company Building.

Jeudi 18 janvier 2018, on reprend tranquillement la route pour Waitomo Cave. On retraverse l’île en se rapprochant doucement d’Aukland où l’on va prendre l’avion samedi matin. Il pleut mais comme on va voir des grottes, on sera à l’abri. C’est un lieu ultra touristique. Il est possible de visiter plusieurs grottes et pour ceux qui aiment l’aventure, de faire du rafting en eaux souterraines ou de descendre en rappel ou en tyrolienne à travers l’obscurité. Nous avons opté pour la formule la plus simple les waitomo glowworm caves.
Notre guide Marlon nous entraîne à l’intérieur de la cavité où il nous explique comment se sont formées ces grottes. Nous traversons plusieurs salles où il est possible d’admirer des stalactites et des stalagmites. Nous arrivons dans une immense salle appelé la cathédrale, haute de 18 mètres dont le plafond est hérissé de stalactites. Marlon entonne le célèbre cantique « amazing grace » L’acoustique est remarquable. La soprano Néo-zélandaise Kiri Te Kanawa, et les Choeurs de Vienne se sont produits en concert ici même.

Il est temps d’aller admirer le clou du spectacle sous terrain : les voûtes couvertes de vers luisants. Nous recevons auparavant quelques recommandations : pas de bruit ni de photos. En effet ces petites bêtes redoutent le bruit et surtout la lumière. Nous montons dans des barques métalliques et c’est parti. Tout en glissant sur l’eau, dans le noir, on peut contempler d’abord quelques tâches lumineuses, puis des centaines. On dirait la voûte céleste. C’est féerique. Les vers luisants de Waitomo (Arachnocampa luminosa) sont des larves d’une petite mouche appartenant à la famille des sciarides. Elles deviennent de redoutables prédatrices : ces larves, une fois sorties des œufs pondus sur la voûte des grottes, tissent des hamacs en soie à partir desquels elles déroulent jusqu’à 70 filaments extrêmement solides et enrobés d’un mucus collant. Ces fils de soie, qui pendent au plafond sont de véritables pièges pour appâter des insectes. Les larves produisent au niveau de leur extrémité arrière une réaction chimique qui émet une lumière bleutée.

On rejoint ensuite la ville d’Hamilton où l’on passera la nuit. Quand on arrive à l’hôtel, la dame de l’accueil ne trouve pas notre réservation. Et pour cause, je me suis trompé et j’ai réservé pour la veille. Ouille!! Très gentiment, elle nous demande de nous asseoir et de lui laisser quelques minutes. Après un coup de fil (à son manager?), elle nous annonce que le prix de la chambre ne sera débité qu’une fois. Adorable ! En plus la chambre est sympa et on passe une super nuit.

Vendredi 19 janvier 2018, on fait la grasse matinée. La météo annoncée est encore très humide et on peut rester à l’hôtel jusqu’à onze heures. On en profite donc. On part ensuite en direction d’Auckland, pour notre dernière nuit en Nouvelle Zélande. Notre GPS nous conduit jusqu’à une zone résidentielle sans aucun hôtel à l’horizon. Hélène va quand même demander à une maison et oh ! Surprise, c’est là ! En fait, j’ai réservé dans une chambre d’hôte. On est chez des gens. Bon, ça nous change de la veille mais ça a son charme aussi. C’est un couple de russes et l’anglais de la dame est au moins aussi approximatif que le notre ! notre vol est à 8h30 demain matin et il faut rendre la voiture auparavant à 6h. La nuit sera courte !

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