ROCHER D’OR-BAGO

par | Mar 9, 2018 | Myanmar | 2 commentaires

Lundi 26 février 2018, c’est le départ pour Kalaw. Mais on veut s’arrêter au rocher d’or, haut lieu de pèlerinage birman. On a beaucoup hésité avant d’y aller. Effectivement, l’accès nous semblait compliqué. On se lance quand même. Le bus nous dépose à Kyaikto où une foule d’homme nous sollicite à la descente du bus en nous demandant si on veut aller au rocher d’or. Un homme prend d’autorité le gros sac d’Hélène. Nous sommes donc obligés de le suivre jusqu’à une sorte de bureau où ils vendent des billets de bus. On leur explique qu’on veut aller à Kalaw mais ils nous font aller jusqu’à Mandalay. On refuse. On demande à passer par Bago. Hop, nous voilà partis sur deux scooters jusqu’à un autre bureau. Là, une fois nos billets pris pour l’après-midi même, on peut se rendre sur le site religieux

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Bago

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Ils nous emmènent sur leur scooter pour les 14 km qui séparent de Kinpun. Bien entendu, sans casque ! Tu penses ! De là, on prend un camion dont l’arrière est aménagé pour contenir un minimum de 5o personnes ! On s’entasse tous là. Deux hollandaises s’installent à côté de nous et deviennent, avec leur cheveux blonds, l’attraction de tout les occupants du camions. Un tout petit est même placé sur leurs genoux pour prendre des photos. C’est trop rigolo ! Environ 3/4h plus tard, on arrive à destination. De là, il faut encore marcher et des sortes de chaises à porteurs sont proposées à ceux qui ne peuvent pas monter. Après des ruelles et des escaliers (pieds nus bien sûr), on voit enfin le fameux rocher, posé en équilibre de facon incroyable. Un immense parvis pavé et brûlant mène au site. Des personnes campent sur place. Il y a une foule impressionnante. On se dit que c’est un peu comme Lourdes chez nous.

Le rocher qui fait six mètres de diamètre, tient en équilibre à 1200m d’altitude. Ce serait un cheveu de Bouddha qui lui permettrait de tenir en équilibre. Il est recouvert d’or et il est coiffé d’un petit stupa. Une passerelle permet d’aller coller des feuilles d’or dessus tout en priant mais c’est réservé aux hommes !

On visite un peu autour et je monte sur une petite colline interdite aux femmes aussi…Décidément ! Nous ne savions pas le bouddhisme sexiste !

Alors qu’on se promène, on entend de la musique très fort et on voit un véritable attroupement. Sous une grande tente, une femme chante sur une musique très rythmée. Des jeunes dansent et entrent dans une sorte de transe. Parfois, ils s’écroulent et sont soutenus par des personnes autour. Tout d’un coup, un homme, prés de nous dans le public, pousse une jeune adolescente qui pourrait être sa fille devant lui. Elle paraît déjà exaltée, secouée de gestes saccadés et lui paraît heureux et fier, comme si elle avait été élue.

Tout le monde s’écarte respectueusement sur leur passage. J’ai lu lors de mes recherches que des danses de ce genre conduisaient sur le chemin des esprits ou Nats. Ce sont des « Nat Pwe ». Les Nats sont au nombre de 37 et le roi des Nats es souvent représenté debout sur un éléphant blanc à trois têtes. Les Nats sont antérieurs au Bouddhisme en Birmanie et ils sont très présents, surtout en campagnes. Du coup, le bouddhisme s’est fondu dans le culte des Nats et Bouddha est considéré comme le roi des Nats. Sans dire que le rocher était incontournable, l’ambiance de ferveur est très présente et finalement, on ne regrette pas.

De retour à Kyaikto, on prend le bus jusqu’à Bago. On se rend au terminal pour prendre un bus de nuit jusqu’à Kalaw mais ils sont tous complets ! Le terminal est en fait un ensemble de petites maisons sales avec un sol en terre battue et parfois un peu de béton. Des enfants nos accueillent en riant. Nous sommes obligés de dormir sur place et d’attendre le lendemain soir…Bon, ben, pas le choix ! Les scooters qui nous ont emmené jusqu’au terminal nous accompagnent jusqu’à un hôtel qu’ils nous conseillent quand on leur en demande un pas cher et bien.

Mardi 27 février 2018, on loue des vélos à notre hôtel pour retourner au terminal essayer de changer notre billet de bus. On a pris celui de 15h mais à 18h, il y a un bus « VIP » et on a envie de passer une relative bonne nuit. Il est déjà complet !!! On apprendra plus tard que les bus VIP sont réservés très en avance par les touristes étrangers ! C’est pour ça !!! On se demandait aussi pourquoi on était toujours les seuls étrangers dans les bus ! On part explorer un peu la ville en attendant l’heure du départ. Le symbole de Bago est une femelle Hintha (oiseau mythique), debout sur le dos d’un Hintha mâle. Avec nos vélos, c’est très sport de se déplacer dans cette ancienne capitale. La ville est très très saturée en terme de circulation ! On réussit quand même à aller à la pagode Shwemawdaw en se disant qu’on a probablement vu la plus belle à Yangon.

 En fait, elle est très belle aussi mais elle est beaucoup plus calme et les grands arbre qui la borde apportent une touche de fraîcheur très agréable. Le stupa principal haut de 114 m (c’est donc le stupa le plus haut du pays) domine la ville. Au final, on n’est pas déçu et bien content d’être allé la voir ! Pendant notre visite, plusieurs personnes nous sollicitent pour prendre des photos avec eux ce que nous acceptons de bonne grâce ! On voit aussi le haut du stupa qui s’est écroulé lors du tremblement de terre de 1917 et son architecture en briques.

On est de retour au terminal à 14h30 pour être sûrs d’être bien à l’heure. Le bus arrive finalement à …17h30 !!! Cette attente dans cette chaleur étouffante est éprouvante et on espère un véhicule climatisé. Et ben non ! On ne sentira le froid que dans la nuit quand il fait vraiment froid y compris dehors. Il y a une télé qui diffuse très fort des chansons birmanes jusque vers minuit. Les sièges sont super inconfortables et si j’arrive à dormir, ce n’est pas le cas d’Hélène qui voit ses deux pieds gonfler. C’est la première fois qu’elle fait de l’œdème et elle s’inquiète un peu. Toute la nuit, le bus va s’arrêter et allumer les néons, bien sûr…Après un arrêt vers 3-4h du matin, un monsieur juste de l’autre côté de l’allée va regarder des vidéos de chansons birmanes…à fond !!! Quand on arrive vers 6h30 du matin à Kalaw, on est épuisé, surtout Hélène.

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