POKHARA

par | Avr 22, 2018 | Népal | 4 commentaires

Mardi 10 avril 2018, on commence à se mettre à jour du blog et surtout à se remettre doucement de notre aventure. Hélène va peut-être légèrement mieux. On veut rester optimiste mais vigilant quand même.

Mercredi 11 avril, en prenant notre petit déjeuner dans la cour de l´hôtel nous apercevons un singe sur le toit d’un bâtiment voisin. Des corneilles nichant dans le coin font tout pour le faire fuir. Tout en se reposant, on organise la suite de notre voyage. On veut aller dans un des parcs nationaux observer des animaux mais on hésite entre Chitwan et Bardia. Hélène va mieux. Ouf !

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Jeudi 12 avril 2018, on va essentiellement être occupé par la prolongation de notre visa. Il faut se rendre au département de l’immigration. J’ai rempli nos demandes par internet mais une longue file d’attente s’allonge devant le comptoir des visas. Environ 1h30 et 50 euros plus tard, nous avons nos extensions de visa. En rentrant à notre hôtel, nous achetons un billet de bus pour Pokhara. Après avoir bien hésité, c’est décidé, on commence par cette ville. C’ est la deuxième plus grande du Népal située dans le centre du pays, au bord du lac Phewa. Elle est également le point de départ pour les treks dans les Annapurnas. Par beau temps, le Dhaulagiri, la chaîne des Annapurna et celle du Manaslu , qui culminent chacun à plus de 8 000 m d’altitude sont visibles depuis la ville. Le trajet en bus est annoncé en sept heures et cela nous paraît bien suffisant pour le moment…

Vendredi 13 avril 2018, nous devons être à la gare routière des touristes à 6h45 pour un départ à 7h. Le bus est assez confortable avec des repose-pieds et nous ne sommes pas tout au fond ! Il s’arrête très souvent dans l’agglomération de Katmandou. Dans certains quartiers des habitants vivent dans des tentes de fortune. En effet, certains n’ont toujours pas été relogés depuis le tremblement de terre d’avril 2015. Nous suivons alors une vallée au fond de laquelle coule la Mahesh Khola et traversons plusieurs villages. C’est surprenant de voir de vieilles maisons en tôles ondulées et en bois à côté de maisons récentes en dur et très colorées, sur plusieurs étages. De nombreuses personnes utilisent des parapluies doublés pour se protéger du soleil. Et bien sûr, les hommes portent généralement le topi népalais (topi signifiant chapeau en népali), un couvre chef de tissu imprimé.

Après encore quelques arrêts pour manger, aller aux toilettes ou juste pour rien (mais bon, le chauffeur est seul à conduire…), nous arrivons à destination au bout de 8h30. A la gare routière (grand terrain vague creusé de trous remplis d’eau de pluie), il va nous falloir presque une heure pour trouver un taxi qui veuille bien nous emmener. Là où d’habitude, on a du mal à s’en débarrasser, ici il faut presque les supplier de nous prendre ! Enfin, nous sommes dans notre hôtel, réservé sur internet et avec une note supérieure à huit. Dans ces conditions, nous sommes étonnés de nous retrouver dans un lieu assez glauque, sans wifi ou presque et surtout avec un matelas qui a du être coulé dans du béton…Si j’arrive à peu près bien à dormir, ce n’est pas le cas d’Hélène…Le gérant nous ayant dit ne pas avoir de place pour les jours suivants, on profite d’une connexion dans un petit resto le soir pour en réserver un autre.

Samedi 14 avril 2018, on décide de déménager nos sacs avant d’aller faire notre excursion. Et en arrivant à l’hôtel suivant, celui-ci nous dit ne pas avoir notre réservation…Quand on leur montre notre confirmation de réservation reçue la veille par message, ils nous disent que ça fait six mois qu’ils ne sont plus sur booking. Bon…Du coup, on recommence nos recherches mais au bout d’un moment, ils finissent par nous expliquer qu’une personne étant partie, ils ont une chambre pour nous. Et ben voilà !!! On leur laisse monter nos gros sacs quand la chambre sera faite et on file vers le lac. Du coup il est un peu tard et les sommets des Annapurnas qui sont tout près commencent déjà par être cachés par les nuages. En montagne, il n’y a pas de secret, il faut se lever tôt pour avoir de belles vues et on l’a bien vérifié tout au long de notre trek.

Notre but du jour est la pagode de la paix située sur une colline, de l’autre côté du lac. On avait choisit de prendre une barque pour le traverser et de monter les presque 400m de dénivelé à pieds mais tout ça semble bien compliqué quand on arrive au niveau des embarcadères. Aujourd’hui, c’est le nouvel an tibétain (ils sont en 2075) et ils y a énormément de monde. En plus, ici, quand il faut faire la queue, c’est parfaitement normal de doubler tout le monde…Cela semble culturel et comme nous ne sommes pas très doués pour ce sport là, nous abandonnons le lieux à sa foule grouillante et décidons d’aller à la pagode par voie terrestre. C’est en taxi que nous finirons par nous y rendre. Il y a tellement de voitures qu’il nous dépose un peu plus bas et terminons la course à pieds. Des escaliers bien raides conduisent à l’édifice. En chemin, un battement sourd et régulier résonne jusque dans nos tripes. Ce sont deux moines qui tapent sur de gros tambours avec des bâtons tout en récitant des mantras. Encore quelques marches et le stupa blanc apparaît, surplombant le lac et la ville. Aux quatre points cardinaux, de grandes sculptures dorées de Bouddha sont encastrées dans des niches. Cet édifice a été construit après la deuxième guerre mondiale par un moine bouddhiste japonnais qui cherchait à unifier l’humanité face à la violence et la guerre. Il en existe 80 dans le monde, de San Francisco à New Delhi en passant par Londres et Pokhara. Si la vue sur le lac est très belle, elle doit être magnifique sur les sommets quand ils sont dégagés. Mais ce côté là de la vue est bien nuageux et je suis un peu déçu…

On décide de redescendre à pied et de tenter notre chance pour la traversée en barque. Peut-être que de cette rive là c’est plus facile ! Et bien c’est le cas ! Au bout d’une petite heure, quand nous arrivons en bas, nous n’avons qu’à demander une barque pour l’avoir dans la minute qui suit. Pas de foule, pas de bousculade…En fait, les népalais prennent essentiellement le bateau pour aller jusqu’au temple Tal Barahi, situé sur une île du lac, mais peu vont en marchant du lac à la pagode de la paix. C’est donc un monsieur de 65 ans qui va, en ramant, nous ramener sur notre rive. Par beau temps, les sommets des Annapurnas et du Machhapuchhare (6997m), pyramide presque parfaite, se reflètent dans les eaux du lac.

On se rend dans une pizzeria présentée comme la meilleure par notre guide papier pour commander…des pâtes ! Oui, je sais…mais bon, on en avait envie ! Et d’ailleurs, elles sont excellentes.

Dimanche 15 avril 2018, c’est à 4h30 que sonne notre réveil. Nous devons être prêts à 5h pour prendre un taxi commandé par notre hôtel et qui doit nous emmener à Sarangkot, petit village sur une colline à plus de 1500m d’altitude. Ici, à l’aube, les touristes se pressent pour admirer le lever du soleil qui enflamme les sommets enneigés de couleurs rouges orangées. Malheureusement, les nuages sont déjà là et s’accumulent au fur et à mesure que nous attendons le fameux moment pour LA photo. À peine se sont-ils éclairés qu’ils disparaissent sous un voile blanc…Nous redescendons rapidement et un peu dégoutés, avant même que le soleil ne soit complètement sorti. Notre chauffeur nous ayant raconté que la veille, il a mis trois heures pour redescendre au lieu des 20 à 30 minutes habituellement nécessaires, nous préférons partir tôt, prendre notre petit déjeuner et finir notre nuit !

En début d’après-midi, nous partons à pied pour rallier une station de bus, la local bus stand, pour prendre un transport jusqu’au monastère de Jangchub Choeling Gompa. En chemin, nous verrons plusieurs vaches couchées sur la chaussée ou déambulant tranquillement au milieu du trafic alors que les véhicules les évitent soigneusement. Des fabriques de briques et de pierres plates servant au parement des maisons, bordent la route. Après environ quatre kilomètres sous une chaleur assez éprouvante, nous arrivons enfin. Là, un chauffeur de taxi nous dit qu’il n’y a pas de bus pour le monastère, qu’il faut faire encore 1,5km…Est-ce que c’est vrai ou pas… ? On fini par monter dans son taxi. Sur la route qui longe le lit d’une rivière, une cérémonie mortuaire se déroule sur une berge avec probablement une crémation à la clé.

Le village dans lequel nous nous rendons est en fait le camps de réfugiés tibétains de Tashi Palkhiel.

En mars 1959, après huit années d’occupation, de purges, de collectivisations, Lhassa se révolte. Le Dalaï-Lama doit fuir. Il arrive en Inde quelques semaines plus tard. Des camps de réfugiés se forment en Inde et au Népal voisins. Commence alors une vie d’exil pour les tibétains qui ont fui leur terre. Le monastère Jangchub Choeling Gompa abrite une centaine de moines. Le but de notre visite est d’assister à la prière des moines accompagnés d’ un certain nombre d’instruments de musique. Quelques touristes sont là également et nous discutons avec une canadienne qui est déjà venue la veille mais, nouvel an oblige, il n’y avait pas de prière. Un jeune moine nous interrompt avec un coup de grand tambour. Du coup, nous entrons nous installer dans le monastère, assis sur des coussins plats. Une cinquantaine de moines de tout âge vont entrer petit à petit pour une cérémonie d’une heure environ. Ils s’installent en tailleur devant une sorte de table sur laquelle sont disposés les feuilles des mantras qu’ils vont réciter et chanter. Deux d’entre eux sont installés à côté des grands tambours qu’ils tapent de manière scandée et régulière, et dont les vibrations sourdes résonnent profondément en nous. Deux autres soufflent dans de grands cors en bronzes, des dungchen , et d’autres dans des trompettes joliment ciselées, des dbang dung. Un moine rythme les chants avec des sortes de cymbales tandis qu’ un autre actionne régulièrement une petite clochette. Le tout s’accélère de plus en plus puis recommence, inexorablement. Le chant guttural des mantras récités par tous ces moines produit sur nous un effet étrange et un peu mystique. On ressort de là un peu étourdi mais ravi de l’expérience !

On assiste alors à l’entrée de villageois avec leur moulins à prières, qui semblaient attendre la fin de la cérémonie pour venir prier à leur tour. Ils passent près d’un rocher couvert de peintures puis de moulins à prière qu’ils font tourner. On traverse ensuite le camps jusqu’à un autre monastère beaucoup plus grand mais il est fermé au public à part le samedi. Il ne nous faudra pas moins de trois bus pour pouvoir rentrer à l’hôtel.

Lundi 16 avril 2018, je ne suis pas en forme du tout et on va rester tranquille en attendant notre départ du lendemain pour Chitwan. On regarde quelques séries et notamment La Casa de Papel. Mauvaise idée !! Cette série est addictive! Nous avons donc téléchargé les deux saisons. Plus tard dans la soirée, c’est au tour d’Hélène d’être mal et qui sera même touchée par des vomissements ce qui est très rare chez elle…

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