JIANSHUI

par | Mai 19, 2018 | Chine | 4 commentaires

Mardi 8 mai 2018, on va voir le lever du soleil sur les terrasses de riz depuis le belvédère en hauteur. Super ! Sauf qu’Hélène s’est trompée en mettant le réveil (le boulet…) et que du coup on rate le moment magique du spectacle…

OÙ SOMMES NOUS ?

JUANSHUI

SUIVEZ-NOUS SUR FACEBOOK

<iframe src="https://www.facebook.com/plugins/page.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Flnetstefaroundtheworld.fr&tabs=timeline&width=300&height=500&small_header=false&adapt_container_width=true&hide_cover=false&show_facepile=true&appId" width="300" height="500" style="border:none;overflow:hidden" scrolling="no" frameborder="0" allowTransparency="true"></iframe>

Ensuite, c’est le départ pour Jianshui. Bélinda nous accompagne en van avec nos compatriotes et une autre jeune fille jusqu’à Xinjie. En chemin elle nous arrête sur un spot pour voir une dernière fois les rizières en terrasse.

Alors qu’on attend notre bus, des voitures à trois roues passent devant nous. C’est du jamais vu et il y en a pas mal dans cette petite ville.

Après un changement de bus (on passe d’un car pas trop mal à un autre, pourri), nous arrivons en un peu plus de trois heures. Près de Jianshui, qui est une petite ville pour la Chine mais qui compte quand même plus de 500000 habitants (!), des carrés de culture bordent la route. Il y a des parcelles de différents légumes dont des haricots verts grimpants, du maïs, des piments, etc…mais ce qui me plaît bien c’est qu’elle sont plutôt petites pour la taille de la ville. L’auberge de jeunesse qu’on a réservé via booking se situe idéalement dans la vieille ville. C’est un quartier super sympa, pavé et calme dans lequel on part se balader.

Puis on décide de rejoindre le pont des deux dragons ou des 17 arches, situé à la confluence des deux rivières Tachong et Lu. Ce pont, à l’origine n’avait que trois arches. Puis, le cours de la rivière Tachong évolua et rencontra la rivière Lu : 14 nouvelles arches furent construite. Le pont, de 148 mètres de long, enjambe le confluent. Ces deux rivières, qui ondulent comme deux dragons, sont à l’origine de son nom. Situé à l’ouest de la ville, le chemin pour y aller est bordé de saules pleureurs, d’arbres violets (des jacarandas) et d’une multitude de fleurs ; des bougainvilliers, des althéas, de cannas et de bien d’autres arbustes colorés que je ne connais pas. Notre objectif étant de le voir au soleil couchant, on en fait tout le tour pour le voir sous différents angles. Pour le coup, on a bien fait les chinois avec nos photos ! Il faut dire qu’il est magnifique avec ses 17 arches, et sa « pagode » centrale couverte de tuile vernissées. Un des accès au pont est également en forme de pagode.

Nous assistons au coucher de soleil : le ciel et son reflet dans l’eau se parent de teintes magnifiques. On se régale devant ce beau spectacle et on rentre de nuit, à pied dans nos pénates.

Mercredi 9 mai 2018, le programme est un peu chargé pour aujourd’hui. On commence par aller à la porte nord pour prendre un van jaune qui va nous conduire jusqu’au petit village de Tuanshan qu’il ne faut pas manquer d’après les blogs qu’on a pu lire. Il s’agit d’un village authentique qui a été préservé comme à son origine. Les petites ruelles sont pavées. Nous arrivons à la première maison notée sur le plan qu’on nous a remis quand on a payé l’entrée : la résidence de la famille Zhang . Cette famille a fait fortune dans le commerce du sel et a fait construire en 1905 cette résidence qui constitue une sorte de village dans le village avec son dédale de cour et de bâtisses. Mais la maison est habitée et nous n’osons pas y pénétrer. Plus loin par contre le jardin de la famille Yang est libre d’accès et franchement, il est superbe ! Des ouvertures circulaires permettent de passer d’une cour à l’autre ( il n’y a en pas moins de 21 ) et donnent un charme particulier à ce lieu. Dans une des cours, un bassin bordé d’arbres et arbustes divers confère une atmosphère paisible et calme à cet havre de paix. On peut monter dans les pavillons autour de la cour mais le reste du site est en travaux et donc inaccessible.

En continuant à explorer les ruelles du village, on voit des femmes qui vannent pour fabriquer des sortes de sièges plats. Des jeunes sont assis partout dans le village, reproduisant au crayon ce qu’ils ont sous les yeux (une porte en forme de pagode, une maison typique, une cour intérieure, etc…). Ce sont peut-être des étudiants aux beaux arts ? Sur une place, un ficus planté au début des années 1900 nous impressionne avec son tronc de 2,15 mètres de diamètre. Sur les toits, des sortes d’obturateurs de tuile sont ornés de dessins différents. Des peintures colorent parfois les portes des maisons et on trouve de belles gravures et sculptures sur les frontons et les piliers des maisons. En résumé, on a bien aimé ce qu’on a vu mais beaucoup d’endroits sont en travaux et du coup interdits d’accès. Le résultat sera certainement plus joli dans quelques temps.

On revient ensuite à Jianshui pour aller jusqu’à Wanyao, le « village des potiers » qui est en fait un quartier de la ville dans lequel les artisans potiers fabriquent les célèbres poteries pourpres de la région .Elles sont cuites sans enduit, dans de grands fours- tunnels, à une température qui dépasse les 1000 degrés. Ensuite, elles sont longuement polies à la main jusqu’à ce qu’elles atteignent un aspect brillant. Les maîtres potiers façonnent toutes sortes de poteries, du vase au service à thé.Certaines de leurs créations sont sculptées à la main avant d’être cuites et on peut observer ce travail méticuleux, fait par des femmes avec une sorte de stylet. Dans un autre atelier, un artisan potier, qui travaille sur un tour, crée un vase toutes les deux minutes (on l’a chronométré, tellement il nous a impressionné!).

Nous descendons ensuite Purple Pottery Street, une petite rue pavée, ornée de lanternes multicolores en papier et bordée de petites boutiques de poterie, de bar et de restaurants.

On termine ensuite par le temple de Confucius Wen Miào, le clou de notre journée ! D’une superficie de 8 hectares, il est le deuxième plus grand lieu de culte dédié à Confucius en Chine. À l’entrée (qui est à quelques dizaines de mètres de notre auberge de jeunesse), une grande statue de Confucius se tient devant un vaste étang (la mer des études) de forme elliptique recouvert en grande partie de lotus, symbole de l’immensité du savoir confucéen. Un îlot central auquel on accède par un pont à trois arches est coiffé d’un petit kiosque en forme de pagode : le pavillon du plaisir de penser. J’aime vraiment beaucoup ces toits qui se relèvent à leur extrémité.

Après avoir longé le bassin par la gauche on passe sous un grand portique dont les piliers blancs sont sculptés d’animaux sur leurs deux faces : un dragon, une licorne, un lion et un éléphant.

Nous empruntons une grande allée bordée de très jolis jardins. Plus loin, la porte de l’étoile du Talent littéraire, dont les colonnes de soutien dépassent du toit et sont coiffées de porcelaine renversée datant de l’époque Ming, marque l’accès à la cour suivante.

Au centre de celle-ci, se dresse un joli pavillon de pierre aux colonnes sculptées de dragons. Une balustrade entoure l’ensemble. L’édifice abrite une stèle représentant Confucius entouré de ses élèves.

Nous franchissons ensuite la porte de la Grande Perfection et débouchons sur une cour dans laquelle d’énormes bâtons d’encens fuchsia se consument. Sur le côté, des petites cartes rouges ont été accrochées. Comme elles sont écrites avec des idéogrammes, il est difficile de comprendre leur sens jusqu’à ce qu’on en voit une écrite en français : « pour le bonheur de tous les enfants du monde ». Ok, ce sont donc des vœux qui sont accrochés là.

Nous aboutissons sur une cour plantée de cyprès et de cèdres centenaires où trône un immense brûloir. Dans une coursive qui borde la cour, on trouve ce qui nous paraît être des urnes funéraires puisque des chiffres (la seule partie qu’on puisse lire !) qui pourraient bien correspondre à des dates de naissance et décès sont inscrits sur des plaques juste à côté. Devant la salle de la Grande Perfection, se trouve le temple principal constitué, entre ses colonnes, de onze paires de paravents admirablement ciselés de motifs d’animaux. Sous un avant-toit en tuiles vernies de couleur orange, sont accrochés trois imposants caractères dorés sur fond rouge indiquant le “temple de l’Ancien Maître”. Un guide aurait été top pour comprendre parce que même s’il y a des annotations en anglais, notre niveau ne nous permet pas de tout comprendre… On retrouve les passages en forme de cercle qui nous plaisent tant. Les portes en bois des différents pavillons sont couvertes de sculptures ouvragées superbes. Tout est beau autour de nous : les jardins, les passages, les pavillons, les portes sculptées, les poutres peintes… même les poubelles qui sont en forme de pagode !

En repartant, on voit un monsieur qui joue d’ un instrument à corde et un archer : un ehru. Il est ravi d’avoir un public ! C’est en longeant l’autre côté du bassin qu’on ressort. Des tortues d’eau nagent et se prélassent sur les bords du plan d’eau tandis que des centaines de poissons de différentes tailles essaient de manger les algues qui poussent au bord. On repart enchanté de notre journée, surtout par cette dernière visite !

Pin It on Pinterest

Share This

Share This

Share this post with your friends!