HA GIANG

par | Mai 7, 2018 | Vietnam | 2 commentaires

Dimanche 29 avril 2018, nous repartons car l’île de Cat Ba est vraiment blindée de monde…Nous prenons un bus pour Ha Giang, une ville dans les montagnes du nord, qui devrait être un peu préservée sur le plan touristique. Le voyage est un peu plus épique que pour l’aller et un jeune nous accompagne pour le début du voyage : on commence à prendre un bus qui nous conduit jusqu’à un embarcadère. Après avoir attendu une bonne demi heure, nous montons sur un bateau assez rapide pour une traversée jusqu’au continent. Notre accompagnateur me montre, sur les berges, deux kilomètres, au moins, de bus arrêtés qui attendent le ferry. On a bien fait de passer par ce chemin ! Un deuxième bus, puis un taxi nous emmènent jusqu’à un terminal à Haïphong. Notre guide nous laisse ici, le bus de nuit étant direct ensuite. Nous le remercions chaleureusement. Sans lui, ça aurait été très compliqué ! Le bus part à 19h, on a le temps de se chercher un peu à manger. C’est la première fois qu’on voit un bus comme celui-ci ; Des couchettes doubles sont en position allongées sur deux étages et ne se relèvent pas. En fait, le bus ne sert que pour les trajets de nuit puisqu’on ne peut y être qu’allongé. On se retrouve en bas, nos chaussures à la main, dans un sac plastique qu’on nous a donné. Et en attendant l’heure du départ, on va voir le bus se remplir bien plus que ce que les couchettes le permettent. Résultat, certains se retrouvent à quatre sur l’emplacement de deux couchettes qui ne sont ni longues, ni larges. A la taille des vietnamiens quoi ! On arrive à destination à 4h30 du matin et si j’ai dormi, comme d’habitude, Hélène n’a pas réussi ou très peu…La routine !

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Lundi 30 avril 2018, l’hôtel accepte qu’on aille dans notre chambre en arrivant à 5h. Ouf ! On va pouvoir récupérer un peu. Ensuite, sur les conseils de la propriétaire, on part voir un belvédère sur la ville depuis le haut d’une montagne proche. Nous voilà partis dans les rues de cette ville, capitale de la province. Il fait lourd et chaud et la montée nous fait bien transpirer ! À un premier belvédère qui se rejoint par la route, une sorte de bar permet de profiter de la vue en se rafraîchissant. Ce sera pour le retour pour nous ! De là, ce sont des marches qui permettent d’atteindre un temple. Il est en travaux et nous n’y pénétrons pas. Au bout de 700 marches environ, nous accédons au sommet. Malheureusement, la vue est cachée par la végétation. Les ruines d’une fortification attestent de la présence des français. A l’intérieur, de petits autels on été construits et des offrandes prouvent leur utilisation actuelle. En redescendant, nous nous récompensons d’une bière fraîche avant de regagner notre hôtel.

Mardi 1er mai 2018, une voiture vient nous chercher à 7h à notre hôtel. Nous avons opté pour un tour de deux jours dans le parc géologique de Dong Van. Pour que ce soit moins cher, nous partageons le véhicule avec deux filles, de jeunes israéliennes adorables avec qui nous passerons de bons moments, Daria et Liron. Notre chauffeur est un jeune vietnamien de 27 ans qui espère se perfectionner en anglais. Il s’appelle Phong et nous dit direct qu’on peut l’appeler ping-pong si on veut ! Il nous conduit tranquillement, s’arrêtant à des points de vue qu’il connaît et à notre demande, quand on veut. Le paysage montagneux est superbe et comme on a un peu de soleil, c’est top ! Nous passons le Quan Ba pass, également nommé Heaven’s Gate, puis nous admirons les « twin montain », deux jolies collines vertes entourées de cultures en terrasses qui dessinent des formes géométriques dans différents tons de vert.

Phong nous arrête aux grottes de Lung Khuy. Il nous accompagne au début d’un chemin, nous dit de le suivre jusqu’au bout et que l’on va marcher environ deux heures dans la montagne. Le long du chemin, des marchandes Hmong vendent des épices et des « honey rock » (pierres de miel). Une jeune vendeuse nous fait goûter : c’est effectivement du miel cristallisé que les abeilles ont fabriqué au sol et qui ressemble à un bloc de pierre. Ils vendent aussi du curcuma, qui embaume, de l’ail et toutes sortes de tubercules.

Le sentier, qui monte, surplombe des plantations de maïs où des paysans travaillent. La vue est très belle sur les montagnes alentours.

Notre parcours pour se rendre aux grottes est déjà un enchantement, mais une fois arrivés, c’est splendide ! La taille de la caverne est impressionnante et les formations de calcaires forment des orgues et des draperies incroyables.

Nous poursuivons ensuite notre route dépassant des fermiers, chargés de paniers remplis d’herbes ou de bois, et nous arrêtant pour admirer de profondes vallées couvertes de cultures en terrasse. Parfois la route est tellement défoncée qu’il faut descendre de la voiture car le dessous racle. Nous en profitons pour prendre des photos des habitants qui vaquent à leurs occupations quotidiennes. Les paysages sont toujours aussi magnifiques.

Phong nous arrête près d’un groupe d’enfants Hmong (une ethnie minoritaire). L’un deux porte un iorgue à bouche. Il nous fait une démonstration adorable en dansant. Les vêtements et la saleté des enfants témoignent d’une grande pauvreté et nos compagnes de route vont leur donner des « oréos » qu’ils vont manger avec grand plaisir ! Nous nous arrêtons ensuite dans un village, Lungcam. Des cultures de sarrasin en fleurs bordent l’accès. Les vêtements traditionnels sont exposés et des marchandes proposent des épices, des légumes et des galettes de sarrasin. Phong nous en achète pour nous faire découvrir ce met. Ensuite, nous visitons une maison typique Hmong qui a servi de lieu de tournage à un film : « Story of Pao ». Ce qui nous a beaucoup gêné, c’est que nous avons pénétré le lieu de vie d’une famille. C’était proche du voyeurisme…

Plus tard, lors d’un autre arrêt, de jeunes enfants nous propose des couronnes de fleurs qu’ils tressent eux-même. Liron leur en achète une à leur plus grande joie.

Ensuite, nous allons visiter la maison de Vuong Chính Dúc, dont la puissance était basée sur la culture de l’opium…La maison est immense et pouvait abriter toute sa famille et gardes. Elle est construite autour de deux cours et de nombreuses coursives, tours de guet et meurtrières permettaient de surveiller les alentours. Bien que cela nous paraisse un peu incongru de visiter (et donc donner de l’argent) à un ancien baron de la drogue, il faut reconnaître que la bâtisse est très belle et les jardins autours carrément splendides !

Nous arrivons à Dong van et à l’entrée de la ville, on s’aperçoit qu’un homme tient un gros serpent dans ses mains. Il va même le saigner devant nos yeux ébahis pour le manger au repas du soir…

Notre hôtel (deux étoiles) est au-dessus de ce qu’on prend généralement et franchement, un peu plus de confort n’est pas désagréable du tout !! Phong nous explique avant notre repas du soir, qu’il est diplômé en architecture mais ici, il faut payer (cher) pour pouvoir travailler et il n’a pas les moyens. Il est tellement triste de ne pas pouvoir exercer son métier…Il est touchant !

Mercredi 2 mai 2018, après un bon petit déjeuner juste à côté de notre hôtel, nous partons en direction de la tour du drapeau de Lung Cu. Le paysage est toujours aussi beau pour s’y rendre et le temps n’est pas trop mal.

Quand on arrive, on monte presque 400 marches pour atteindre une esplanade sur laquelle trône cette tour dont le piédestal est une grande construction octogonale couverte de sculptures en marbre. Il faut encore emprunter un escalier en colimaçon à l’intérieur de la tour pour atteindre le sommet où flotte un immense drapeau rouge avec une étoile jaune (le drapeau vietnamien) qui serait changé tous les dix jours à cause des dommages dus au vent. Cette tour est à la fois le point le plus au nord du pays mais aussi le symbole de la souveraineté territoriale du Viet Nam tout près de son grand voisin chinois. Du sommet, on peut voir des rizières en terrasse et des champs de cultures formant des mosaïques de toute beauté.

Au retour, Phong nous arrête à l’endroit le plus proche de la frontière chinoise. Il nous propose de parcourir les quelques dizaines de mètres qui nous en sépare à pieds. Comme il pleut un peu, nos deux compagnes font l’impasse mais on a envie de voir ce fameux passage qui est noté « passage illégal de frontière » sur Maps Me ! Et il n’y a vraiment rien qui empêche le passage…Quelques fils barbelés qui ont été soulevés et sous lesquels on peut passer sans problème, mais pas de garde, rien…Enfin si ! Une tête de mort peinte sur une stèle!

On repart rapidement, la pluie commençant à tomber plus fort. Plusieurs tronçons de route sont en cours de réparation et là encore, il y a autant de femmes que d’hommes qui y travaillent. Certaines machines utilisées datent d’une autre époque.

Phong nous arrête ensuite à un superbe belvédère, Ma Pi Lèng Pass, qui surplombe le canyon le plus profond du Viêt Nam. C’est magnifique malgré le mauvais temps. Phong nous appelle alors. Il s’est installé sur un petit siège devant un stand qui fait cuire des patates douces, des épis de maïs et des œufs sur des braises. On s’installe et on déguste les différents mets que nous offre notre conducteur. C’est très bon et l’ambiance est à la bonne humeur. Une des vendeuses et Phong vont même nous faire une démonstration de karaoké  En plus, il a mis un chapeau de paille très féminin et cela l’amuse beaucoup !

Pour le reste de notre trajet, la pluie na va pas cesser de tomber et même souvent très fort.

Nous prenons le repas de midi à Quan Ba dans un petit restaurant. Par la fenêtre nous apercevons des buffles d’eau sur la route.

Même si ces deux jours nous ont coûté un peu cher, on a beaucoup aimé cette immersion dans ce beau paysage et au milieu de ces minorités ethniques, notamment les Hmong noirs et les Hmong fleurs…

Jeudi 3 mai 2018, on reste à l’hôtel pour avancer le blog et se mettre un peu à l’abri de la pluie annoncée sur les sites de météo. Mais quand on sort pour manger, on s’aperçoit qu’il ne pleut pas et qu’il y a même quelques rayons…sacrée météo ! Bon il se remet quand même à pleuvoir dans la soirée…

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