EL NIDO – CORON

par | Fév 2, 2018 | Philippines | 10 commentaires

Samedi 27 janvier 2018, on quitte le petit havre de paix de Port Barton pour relier El Nido dans le fameux archipel de Bacuit, beaucoup plus fréquenté mais incontournable. Il nous faut quatre heures en van. On en mettra trois et Hélène n’est vraiment pas rassurée ! C’est vrai que le chauffeur roule très vite et double plein d’autres vans…le terminal n’est pas à El Nido mais à Corong Corong, tout près. On part avec tout notre chargement à la recherche d’un hébergement mais tout est cher ou sans wifi. Après quatre jours passés dans la jungle et pratiquement sans connexion, on a envie de donner des nouvelles, d’en prendre et de se mettre à jour du blog ! On se fait emmener à El Nido en tricycle et le conducteur nous conduit gentiment à un hôtel pas cher. Il est complet et il nous dirige jusqu’à un deuxième qui a de la place et du wifi ! Super ! Mais on déchante vite : pour 700 PHP (environ 11 euros), on a une chambre ultra humide qui sent très fort le moisi. La salle de bain ne comporte pas de séparation entre la douche et le WC et comme l’eau ne s’écoule pas, on a constamment les pieds dans l’eau pour aller aux toilettes…Il y a des fourmis de partout et ici, elles piquent aussi. Seul avantage, le ventilateur n’est pas bruyant du tout et on peut le laisser fonctionner toute la nuit ce qui est souvent impossible.On part en « ville » pour organiser notre temps ici. On commence par réserver notre bateau pour l’ île de Coron. On a le choix entre une traversée rapide (environ trois heures) et une plus lente (environ six heures). Comme le deuxième est moins cher, on opte pour celui-ci.

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Le billet est pris pour mardi. Puis on cherche un tour pour aller visiter les îles environnantes le lendemain. On a envie d’être un peu épargné par la foule et on opte pour une combinaison des tours A et C réputés être les plus beaux. On se trouve aussi un autre hôtel 100PHP plus cher (environ 1,5 euros de plus) mais qui est beaucoup mieux que celui dans lequel on est. Le soir, on se balade dans les rues bordées de restaurants et de petites échoppes dans lesquelles on peut réserver un tour, acheter à manger et à boire ou se faire masser. C’est là que je vais voir un joli rat longer la rue et se glisser sous un portail…Il faut dire qu’il y a, dans toutes les villes ou presque, une sorte de rigole bétonnée qui borde les rues et dans laquelle on voit une eau plus ou moins saumâtre, malodorante et stagnante. On pense qu’il s’agit des eaux usées.

Dimanche 28 janvier 2018, on doit être à 9h près de la plage pour notre départ. Le temps est bien nuageux. Hélène a passé une mauvaise nuit et se réveille avec une multitude de piqûres sur le torse. On ne pense pas à des moustiques mais plutôt à des punaises de lit ou des fourmis. Après avoir un peu galéré pour se trouver un petit déjeuner, on va devoir attendre une heure que les autres personnes de notre groupe arrivent. On a le temps de voir partir tous les autres tours. Sur la plage, un homme semble être l’organisateur. Un téléphone à l’oreille, il fait la liste des personnes qui vont sur les bateaux. Il est entouré par de personnes (ceux qui ont vendu les tours aux touristes) et donne le feu vert pour les embarquements. On nous désigne enfin notre bateau, un très vieux bangka. Pour embarquer, on se mouille jusqu’à la taille. Les trois personnes que nous attendions arrivent enfin, victimes d’un retard de bus.

On commence par Hélicoptère island, une île qui ressemble effectivement à cet engin. On se jette à l’eau et même si l’on voit de beaux poissons, les fonds ne sont pas aussi beaux que ceux que l’on a pu admirer auparavant. En fait il y a pas mal de houle et du coup, le sable est soulevé par les vagues, troublant la visibilité. On repart rapidement et on suit de belles falaises karstiques abruptes noires ou grises qui plongent dans les eaux turquoises. Les îles sont recouvertes d’une végétation luxuriante, les parois rocheuses sont joliment découpées et l’ensemble du paysage est vraiment unique avec toutes ces îles de différentes tailles entre lesquelles nous passons. On va ensuite à Hidden beach et là ô surprise, on tombe sur Prudence et Guillaume !! On est super contents de les retrouver et de se dire que là, par chance, il n’y a pas de méduse !!

Le prochain arrêt, Matinloc Shrine, étant privé et donc payant, on décide tous les cinq de ne pas s’y arrêter et on s’arrête un peu plus loin pour utiliser nos masques. On voit pour la première fois une rascasse volante. On apprendra plus tard qu’elle est venimeuse…De nouveau on sent les piqûres des minuscules méduses…Je résiste un peu tandis qu’Hélène retourne sur le bateau et Dona, notre guide la frictionne avec du vinaigre pour atténuer les démangeaisons.Les fonds marins sont époustouflants, il y a des coraux de couleurs et de forme difféntes de partout ainsi qu’une multitude de poissons. On déjeune sur le bateau avec du riz, du poisson, du poulet, des crudités, de la pastèque et des bananes (elles sont toutes petites ici). Et on a même droit à du soda et de l’eau potable !

On part pour secret beach. Cette plage mérite bien son nom car il faut passer par par une faille dans les rochers pour y accéder. Quand la mer est calme l’opération doit être aisée mais pour nous ce fut très compliqué. Les vagues nous projettent sur les rochers et on comprend pourquoi notre guide (papier) parle d’accidents pouvant être fatals si la mer est agitée. Deux philippins nous aident à passer l’étranglement, un de chaque côté du passage. Malgré cela, Hélène sera projetée assez violemment sur les rochers par une vague, s’éraflant le dessus du pied droit…Mais ça vaut le coup : une belle et calme crique s’offre à nous avec relativement peu de monde à l’intérieur. Après en avoir un peu profité, il est temps de repartir mais sortir s’avère encore plus périlleux qu’entrer. Heureusement, on a encore deux « passeurs » pour nous aider mais il faut attendre un moment que des personnes entrent en sens inverse. Elles-mêmes doivent profiter d’un moment propice. Parfois les vagues qui s’engouffrent dans la faille déstabilisent ceux qui attendent et il faut bien se tenir aux aspérités des rochers pour ne pas se faire emporter par la houle. On finit par y arriver et on se dit qu’avec du recul, c’était vraiment génial. Par contre on a vu une famille avec des enfants en bas âge et là, on s’est posé des questions…

Vient ensuite le tour de Big Lagoon ; on y accède par un canal qui passe entre deux parois rocheuses et aboutit à une zone plus large. Le lieu est très encombré par des bangka et des kayaks. L’eau est superbe et on comprend pourquoi il y a autant de monde. On va ensuite à small lagoon. On ne peut y entrer qu’en Kayak qu’il faut louer. J’y vais avec un des jeunes qui nous accompagnent. On rentre par un petit passage et certains autres utilisateurs de kayaks arrivent en biais ou alors trop vite et percutent les rochers. Ce n’est pas si facile !

On termine notre périple par la plage des 7 commandos. Elle est très belle aussi et on reprend nos masques mais de nouveau Hélène jette l’éponge rapidement. On reste un moment sur la plage avant de rejoindre El Nido et notre nouvel hôtel.

Le soir, on rencontre un couple de français, Mathilde et Romain avec qui on mange et on passe une partie de la soirée. Une belle rencontre de plus !

Lundi 29 janvier 2018, Hélène n’a pas mieux dormi, très gênée par les démangeaisons de ses multiples piqûres. Comme on a enfin une bonne connexion, on prend la journée pour se mettre à jour du blog. En plus l’hôtel est tellement plus agréable que le précédent !! Et le soir, on retombe sur Prudence et Guillaume ! Il a été très malade le matin même et ils ont du aller à la clinique : intoxication alimentaire…

Mardi 30 janvier 2018, on part pour Coron dans l’archipel des Calamian. Hélène se découvre de nouvelles piqûres chaque jour et on comprend qu’elle fait une réaction allergique aux filaments urticants des méduses. En fait les filaments peuvent rester sur la peau (malgré les douches) et donner ces démangeaisons à distance. On se rend au terminal vers 7h30 et on retrouve Prudence et Guillaume qui prennent le bateau rapide. On embarque sur une grosse bangka d’une capacité de 80 personnes. Beaucoup de personnes s’installent sur des bancs en plastiques, des banquettes ou même par terre pour dormir. Vers 11h, on nous apporte une assiette avec des légumes du riz et une banane. Top ! On passe parfois près d’îles plus ou moins grosses avec de belles plages aux eaux turquoises. On arrive vers 15h après une traversée sans problème.

Notre pension est plutôt sympa et nous avons un peu de wifi. Enfin, bon, selon le moment de la journée ! On est un peu loin du centre du village et on part y faire un tour. Dans les rues, on voit les philippins se déplacer essentiellement en scooter ou moto. Il y en a de partout et on voit jusqu’à cinq personnes dessus ! Les enfants y semblent très à l’aise et je pense que dés qu’ils savent se tenir debout, ils apprennent à se tenir entre les jambes du conducteur les mains accrochées au guidon. C’est vraiment fascinant ! Pour notre journée du lendemain, on opte pour un « ultimate tour » qui propose plusieurs spots de snorkeling, ce qui nous intéresse le plus. En espérant qu’il n’y ait pas de micro méduse pour Hélène ! D’ailleurs, elle prend un comprimé pour lutter contre l’allergie et espérer passer une bonne nuit…

Mercredi 31 janvier 2018, Un tricycle passe nous prendre et nous emmène jusqu’au port. Je pense qu’il y a au moins autant de monde et de bangka qu’à El Nido. C’est ultra touristique aussi ! Nous sommes seize participants sur notre bateau.

Twin Lagoon, notre première destination, est littéralement envahie par les touristes. C’est dommage car ça gâche un peu la beauté des lieux. Le bateau nous dépose à un bout d’un lagon qu’on traverse à la nage. Là, on a le choix entre passer sous une voûte pour rejoindre le deuxième lagon, soit passer par une sorte d’échelle pour passer au dessus des rochers. Je pense qu’à marée haute, il faut faire un peu de sous l’eau mais pour nous, le passage sous par l’eau est très facile. Ce qui nous surprend c’est que par endroit, l’eau est troublée comme par de l’huile…On se demande si c’est la crème solaire de tous les baigneurs ou de l’essence ? Skeleton Wreck, notre deuxième spot, permet d’admirer une épave de bateau dont la proue n’est qu’à trois mètres de profondeur. Il y a beaucoup moins de gens et les poissons sont superbes.

Il y en a qui ont un comportement étrange : ils agissent comme des chiens de garde. Ils se mettent bien en face de nous et si on continue à avancer, ils nagent soudainement vers nous, comme pour nous faire peur. Ils ne sont pas en groupe mais chacun paraît défendre un territoire. Et ils mordent nos mollets par derrière ! C’est très léger (ils ne sont pas très gros) mais Hélène décide de les éviter après s’être fait « mordre » deux fois…Jérôme, notre guide, nous a demandé de contourner l’îlot pour rejoindre le bateau et le repas de midi. Et là, c’est superbe ! Imaginez une eau turquoise et une sorte de cabane ouverte sur pilotis sur un bout de plage de sable blanc…Et il n’y a qu’une autre bangka ! Qui partira avant qu’on commence à manger. Les hommes du bateau ont préparé à manger dans la matinée : des moules vertes, des algues, des aubergines en salade, des haricots verts, de la courge, du poisson, du porc, bien sûr du riz et des bananes. Le lieu est vraiment paradisiaque !

Puis on va à CYC beach où l’on fera encore du snorkeling. Ensuite on se rend à Kayangan lake. De nouveau, il y a plein de monde…On débarque sur un ponton et on doit monter des marches pour redescendre de l’autre côté jusqu’au lac. Les consignes de sécurité sont très strictes ici : si tu n’as pas ton gilet de sauvetage, tu ne te baignes pas. Un touriste s’est noyé l’année dernière dans le lac d’après ce qu’on a compris…Je fais l’impasse mais Hélène prendra ce bain d’eau douce.

On repart pour notre dernière destination : Siete Pecados. Jérôme nous a dit que c’était le plus beau. En fait, non…c’est juste splendide ! Hélène qui n’a pas vu tous les fonds de Port Barton trouve même que c’est le plus beau qu’elle ait vu jusqu’à présent. Les coraux sont magnifiques, de toutes les couleurs et certains ont des pointes bleu ciel qui semblent former des guirlandes de lumière sous l’eau. On ne sait pas où donner des yeux. En plus les poissons sont superbes (et plus amicaux)!! On se régale vraiment et c’est à regret qu’on remonte sur le bateau. C’était féerique !

Après une douche (froide, bien sûr, on a rarement de l’eau chaude) à notre pension, on ressort « en ville ». Alors qu’on cherche en endroit pour manger Hélène donne sans faire exprès un coup de pied à un rat qui passe juste devant elle !! Elle n’en revient pas !

Jeudi 1er février 2018, on décide de prolonger d’une nuit à Coron pour prendre un peu le temps. En plus, Hélène s’est fait mal à Port Barton au pied droit. Rien de grave mais ça fait maintenant six jours et son gros orteil est douloureux, chaud et gonflé. Il semble ne pas cicatriser. Sa blessure sur les rochers au même pied non plus. L’humidité ambiante et les multiples immersions dans l’eau de mer ne favorisent peut-être pas la guérison ? On change de pension (il n’y a pas de place pour la nuit suivante) et on va dans une pharmacie trouver une pommade antibiotique. On passera la journée à nous reposer et regarder des séries !!

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